S’approcher de l’état mental de la compétition
: 10 Avril 2009
: Fabrice De Zanet
| Catégorie : Optimum Coaching
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« Si vous n'avez pas envie de vous entraîner, diminuez la durée, jamais l'intensité. »
André AGASSI
Qu’est-ce qui amène souvent un athlète à consulter un psychologue du sport ?
L’incapacité à reproduire en compétition les performances réalisées à l’entraînement !
Quelle en est la raison selon les athlètes ?
Le stress lié à la pression de la compétition.
Mais quelle est vraiment la raison de cette différence entre l’entraînement et la compétition ?
Je me dis souvent que certains athlètes gagneraient beaucoup à inverser l’importance qu’ils accordent à l’entraînement et à la compétition et, en conséquence, à mieux doser l’intensité avec laquelle ils cherchent à réaliser une bonne performance.
J’ai eu l’occasion d’observer à de nombreuses reprises combien certains athlètes éprouvent des difficultés à donner de l’importance à leur niveau de performance à l’entraînement (ils sont trop détendus, voire nonchalants). Ces athlètes performent à un niveau d’intensité inférieur à leurs capacités et, par conséquent, progressent plus lentement.
Ces mêmes athlètes éprouvent des difficultés à relativiser l’importance de la compétition (compétition qu’ils abordent avec beaucoup de sérieux et de gravité). Ils performent alors à un niveau d’intensité supérieur à leurs capacités et, par conséquent, sont dans l’incapacité à reproduire ce qu’ils savent pourtant très bien faire.
Cette aptitude à évoluer dans une zone d’intensité optimale (savoir élever son niveau de performance sans vouloir trop en faire) est une aptitude mentale essentielle. Paradoxalement, elle se travaille d’abord à l’entraînement.
Dis d’une autre manière, certains athlètes sont incapables de gérer la pression et l’intensité leur performance en compétition, parce qu’ils n’ont pas pris l’habitude de le faire à l’entraînement. Des exercices spécifiques à mettre en place à l’entraînement permettent d’entraîner cette capacité à reproduire à l’entraînement l’état mental de la compétition.
Mais comme le souligne André AGASSI, c’est d‘abord à l’athlète de se convaincre qu’à l’entraînement, il peut réduire la durée… mais jamais l’intensité !
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